Françoise Hardy est l’invitée du premier Sacha Show. Le 28 novembre 1962 Sacha Distel, séduisant et
cinégénique, avait déjà fait office de présentateur de variétés dans l’émission “Guitares et copains” , réalisée
par Jean-Pierre Marchand et produite par Maritie et Gilbert Carpentier, qui va devenir le célèbre Sacha
Show où toutes les vedettes de l'époque se précipitent pour une audience assurée.
21 décembre 1962: Sacha Distel et ses potes:
Claude Nougaro, Jean-Marc Thibault, Roger Pierre,
Johnny Hallyday et Jean-Pierre Cassel.
Le Sacha Show, produit par les Carpentiers, est conçu
comme une émission « à l’américaine » (s’inspirant du Ed
Sullivan Show), avec sketches et chansons. Parmi les
participants réguliers à l’émission, on peut noter
Jean-Pierre Cassel, Jean Yanne, Francis Blanche et Pétula
Clark. Sacha est accompagné par les danseurs de la troupe
de Georges Reich. Le show compte de nombreux duos
inédits, écrits pour la plupart par Serge Gainsbourg.
Les Sacha Show deviennent
vite très populaires et seront
diffusés pendant huit ans.
La dernière émission, du
30 décembre ‘71, est la
première en couleur et prend
un caractère international
avec des vedettes comme
Claudia Cardinale et Liza
Minelli.
L’émission de ce soir et celle du 7/11/64 sont réalisées par Jean-Pierre Marchand
mais à partir de 1965 c’est Georges Folgoas qui en est le réalisateur tout au long
des années 60.
Attaché à ses racines de jazz, Sacha démarre le premier Sacha Show en s’accompagnant au banjo pour
"La pluie d'hiver sur les carreaux". C’est lui qui a écrit le texte français sur “ Washington Square”, un tube
( N° 2 The Billboard Hot 100) instrumental, en novembre ‘63, du groupe de jazz “The Village Stompers”.
Par sa mère, Andrée Ventura, Sacha Distel est le neveu de Ray Ventura,
le chef d’orchestre et éditeur de musique qui a joué un rôle non
négligeable pour la promotion du jazz en France au cours des années 30.
Sacha Distel, d’abord jouant dans un orchestre de son lycée, commence
par être guitariste de jazz dans les boites de Saint-Germain-des-Prés et
devient rapidement un guitariste de jazz accompli.
En 1956, il se voit décerner par les lecteurs du magazine Jazz Hot le titre
de meilleur guitariste de jazz français, titre qu’il conserve sept ans de
suite, jusqu’en 1963. Toujours bronzé, le sourire étincelant, Sacha Distel
souffre auprès de certains d’une image de chanteur pour maisons de
retraite et de séducteur quelque peu ringard. C’est méconnaître la
richesse d’une carrière musicale. Chanteur, jazzman, homme de
télévision, compositeur, Sacha Distel était un showman à l’américaine,
superbement rodé.