Le premier février 1966 Paco Rabanne présente sa première
collection “manifeste” à l’hôtel Georges V. Les mannequins
y défilent aux pieds nus en robes “importables”, sequins et
plaques en Rhodoïd.
Pagina 3
Pagina 60
Pagina 3
Ce même jour Françoise , de retour du festival de SanRemo où elle
a défendu la chanson “Parlami di te” en ensemble blanc de Courrèges,
se retrouve sur la couverture de la publication allemande de Harper’s
Bazaar, la première revue de mode des Etats-Unis. Elle porte du
Givenchy mais la fleur à l’oreille est signée Paco Rabanne. Jusqu’en
1966 Paco continue à réaliser des accessoires pour la haute couture
( Balenciaga, Nina Ricci, Givenchy, Dior). Ces gadgets (bracelets,
boucles d’oreilles, ceintures), ont eu un succès foudroyant en 1965 .

L’article s’intitule “Idol der Jugend” ( Françoise est à cette époque
une fille très dans le vent avec son tube “Frag den Abendwind” en
Allemagne).
Elle présente une robe du soir, une robe de
cocktail, un boléro ... en Rhodoïd.

Paco emploie début 1966 toujours le Rhodoïd
(contraction de Rhône - Poulenc et celluloïd)
qui était le matériel de prédilection pour ses
premières collections.

Cette matière plastique n’est pas choisie au
hasard. Le Rhodoïd est léger, d’un prix réduit
et disponible en plaques de toutes les couleurs.

C’est très simple de le couper en modules
géométriques perforables. Assemblé tout
simplement avec des anneaux métalliques il
peut résulter dans une variété infinie
d’accessoires (bracelet p.e. sur la photo) ou
vêtements. ( cliquez sur les photos du
magazine).
Pagina 61