Trois ans seront nécessaires pour se libérer de l’influence de Balenciaga et de développer son propre style.
Futuristes, visionnaires et aériennes, ses créations vont révolutionner la mode parisienne. La marque
Courrèges veut moderniser la femme, elle préfigure « la génération de l’année 2000 ».
Anti-conformiste, la marque Courrèges utilise des matières insolites dans ses créations. Elle n’hésite pas à
avoir massivement recours à la couleur et aux formes graphiques, introduisant ainsi coloris et géométrie
dans la haute couture. En pleine période yéyé, le style aérien et un brin utopique de Courrèges tombe à pic.
Une de ces premières créations sera l’ensemble pantalon pour femme puisque André Courrèges soutient la
femme dans sa lutte pour l’égalité des sexes. Cette époque voit l’arrivée de la pilule sur le marché, la femme
est active, elle conduit une voiture et travaille. Elle souhaite montrer au grand jour qu’elle a des désirs et
des pulsions sexuelles. Elle veut montrer son corps. Courrèges sera le premier à faire entrer cette évolution
des mœurs dans la haute couture. Selon son analyse il est donc essentiel pour Courrèges que ses vêtements
ne soient pas encombrants et donne à la femme une grande liberté de mouvement ; ils doivent donc traduire
l’action. La femme moderne se voit et se veut l’égale de l’homme. Pour la première fois en France, on
fabrique plus de pantalons pour femmes que de jupes. Courrèges avait compris que pour rendre le
pantalon acceptable, il fallait le féminiser.
Dim Dam Dom:(‘67) Françoise
présente la mode Courrèges.
Elle porte sa tenue de scène,
l’ensemble blanc de Courrèges,
version col.