“Tous les garçons et les filles” gros plan époustouflant de Françoise
“Aujourd’hui son nom étincelle aux frontons des grands music-halls parisiens. Les microsillons se succèdent. Après
la France, l’Angleterre, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, le Maroc l’acclament. Elle ne vit qu’entre deux Boeing,
entre deux trains, entre deux galas. C’est la vie trépidante des grandes étoiles du showbizness à laquelle elle n’était
pas préparée. La première fois qu’elle entra en scène il fallut l’y amener  par la main. Et pourtant après la chanson
le cinéma l’appelle  et Vadim la consacra vedette.
De toute part les acclamations montent vers elle. Sur les porte-clefs, les canifs, les cendriers, les verres à boire, sur les
miroirs et autres bagatelles de la vie quotidienne, sur les murs de Paris son portrait se multiplie. Jeune fille célèbre elle
a gardé les souvenirs de son enfance à côté de la photo du garçon qu’elle aime et qui ne viendra peut-être pas”.
“Et tandis que le jour va se lever sur Paris Françoise offre à la lumière retrouvée le visage de toutes les attentes, le visage
de l’adolescence éternelle et de l’amour”.
“La nuit est sur la ville” Des images de Paris, nuit et jour, alternent avec celles de Françoise.
Dans une documentaire (ciné journal Pathé) “Chroniques de France 1963-1964”, réalisée par Jean-Marie Coldefy et
Denise Glaser (c’est elle qui commente les images) sur Françoise Hardy figurent deux de ses chansons. Son tube
“Tous les garçons et les filles” et son succès à l’époque “La nuit est sur la ville”.  Tenu compte des images des pochettes
de ses disques récents on sait que la séquence a été tournée en mars. Elle a été distribuée  pour la première fois dans les
cinémas le 1 avril 1965.
“Françoise Hardy, vingt ans, auteur, compositeur et interprète. Elle est la chanteuse la plus photographiée de France
Avec son corps qui semble sorti tout allongé d’un dessin de Picasso ou de Bernard Buffet elle est typique de toute cette
mode de Paris aux lignes abstraites que l’on croirait faite pour elle. Adolescente catapultée aux faits de la gloire elle
Reçoit un courrier de ministre, ministre d’une jeunesse qui rêve déjà, qui rêve encore à l’amour. Mais l’amour pour
Françoise Hardy  est aussi l’absence, la mélancolie”.