La réalisation de la chanson “mini mini” est un bel exemple du “montage intérieur”. Le montage chez Averty n’est pas seulement l’assemblage de plans consécutifs, mais aussi celui de plans simultanés.
La co-présence de scènes différentes, à un même niveau de frontalité, se passe de la profondeur du champ. Des cadrages et des échelles de plan différents permettent qu’un grand Dutronc est confronté à une petite Hardy, ou que p.e. Johnny Hallyday chante en alternance avec son petit sosie. ( Johnny et Sylvie show 1965). L’incrustation se réalise ici comme une juxtaposition d’images.
Le show Hardy, c’est souvent du “déjà vu”, heureusement parce que ça n’ennuit pas aussi vite, et je trouve qu’il présente plus un résumé de ce qu’Averty sait faire qu’une innovation.
Jacques Dutronce ne s’adresse pas seulement à une Hardy filmée, mais aussi à une Françoise en carton . Ca peut le placer dans une situation qui semble plus séduisante qu’elle n’est. (bien que Jacquot détourne pudique- ment le regard de la terre promise).
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