L’amitié

Un réalisateur inspiré et obstiné, aux talents variés, capable de mettre en
images un humour grinçant et absurde, mais aussi de passer à la tendresse et
la poésie... Averty ? Bien sûr, mais il y en a d’autres...Charlie Chaplin.
Le personnage de Charlot, rejeté par la société, doit forcément plaire à Averty
et le choix de Chaplin pour illustrer “L’amitié” n’étonne qu’à première vue.
Qui a l’habitude de voyager “ avec soleil et pluie comme simple bagage”... un
clochard. A la fin de la chanson, c’est
Françoise qui porte la canne. ( “ il se peut
qu’à mon tour je ne suis plus personne”).

dans leur coeur est gravée une infinie tendresse
mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse

Le décor est constitué de plusieurs Charlots cartonnés qui créent une
illusion d’infini dans un espace fini. Même ici Averty va éliminer tout
ce qui pourrait donner une impression de relief. Comme toujours,
les murs et le sol du studio d’enregistrement sont peints en blanc (ou en
bleu au besoin) et leur arête de jonction disparait sous une courbe douce.
Les cartons-décors sont absolument lisses pour éviter la création d’ une
perspective. Averty reste fidèle à la mise en pages, aussi en traîtant des
plans tridemensionnels.

Les images de Françoise Hardy, se promenant entre les Charlots,

alternent avec des photos de Chaplin, qui représentent une scène d’amitié
entre lui et une petite amie ou un chien. Charlie peut s’enflammer pour
une jeune fille, mais c’est toujours par “L’amitié” qu’il va finalement
conquérir le coeur de la fille, trop belle pour lui.

Une fusion d’images , grâce à cette machine
qui s’appelle le magnétoscope electronique, et
qui permet de faire plusieurs “couches”.

Ca fait beaucoup de Charlots. C’est peut-être ça qui
a créé le malentendu dans la programmation.

Même usage de “personne
cartonnée” dans “ La
plus belle pour aller danser”.
(Johnny et Sylvie Show).
Sylvie se trouve au milieu
de Sylvies cartonnées qui
“dansent” autour d’elle.

alors ils viennent se chauffer chez moi
et toi aussi tu viendras