Europe 1, 31 décembre 1963. Johnny & Sylvie, Françoise Hardy, Franck Fernandel, Sacha Distel et Henri Tisot.
Un entretien sympa avec Sheila
En décembre 1963 on a également pu voir Françoise Hardy au petit écran : le 5 décembre dans l’émission belge
Format 16/20, le 11 décembre dans “Âge tendre et tête de bois”, le 21 décembre dans “Du côté de la musique”,
le 27 décembre dans “Magazine Féminin” et le 30 décembre dans Sacha Show? Toujours en cherchant de respecter
la chronologie des événements je vous renvoie pour le Sacha Show, réalisé le 9 novembre 1963, au dossier suivant.
https://erikdoorme.be/sacha1/
L’émission “Du côté de la muisque” qui nous montre Françoise chantant “Je suis d’accord” appartient clairement
à l’année 1962
Entre 1963 et 1967, la RTB propose "Format 16/20", un magazine destiné à la jeunesse. Axé principalement sur la
musique de variété, l'émission propose également des interviews de vedettes de l'époque et des sujets de société.
Après avoir entendu l’opinion Françoise Hardy on questionne sur le même thème des jeunes filles
de milieux sociaux très différents.
La séquence “Françoise Hardy et le romantisme”, diffusée le 5 décembre 1963 démarre sur sa chanson
“ J’’aurais voulu ” montée sur des images de Paris ; le trafic, des jeunes dans un café (flipper, juke-box, bière,...)
Françoise arrête le tourne-disque pour faire place à l’interview menée par le journaliste Henri-François Van Aal.
H : Françoise ... c’est votre dernière chanson ?
F : C’est ma dernière chanson , une de mes dernières chansons
puisque j’en ai enregistré huit
H : Elle s’appelle ?
F : Elle s’appelle “j’aurais voulu”
H : Est-ce que vous pensez que quand vous écrivez une chanson,
votre personnalité, ce que vous auriez voulu justement transparaît
à travers ces chansons
F : Oui évidemment évidemment parce que quand on écrit une
chanson on se livre soi-même.
H : Qu’est-ce que c’est un garçon pour vous Françoise Hardy?
F : Alors vous voulez dire les.. je ne sais pas ... les qualités
que je lui demande ?
H : Que vous lui demandez oui
F : Moi je pense qu’il y a deux qualités primordiales et dont tout
découle c’est la gentillesse et surtout l’intelligence
H : Et qu’est-ce que vous attendez d’un garçon quand vous
sortez avec lui par exemple
F : Quand je sors avec lui vous savez ... c’est pas le genre de
questions qu’il faut me poser parce que je sors jamais enfin ...
moi j’attends que je ne m’ennuie pas avec lui par exemple
mais s’il est intelligent je ne m’ennuierai pas avec lui
H : Est-ce que vous pensez que les jeunes actuellement sont
romantiques ?
F : Oh oui mais je pense qu’ils sont enfin je pense on fait tout
un plat des jeunes depuis une éternité mais je pense qu’à
toutes les époques ils sont pareils et qu’ils ont toujours été
romantiques ... au fond, même si on prétend ne pas l’être
et tout ça mais tout le monde a un fond de romantisme,
jeune ou pas.
H : Il se traduit comment actuellement
F : Actuellement... je sais pas parce que ... regardez ... moi je ne
pense qu’à ça parce que je fais ça, je pense aux chansons.
Eh bien ...il y a beaucoup de chansons qui marchent très fort
et ce sont des chansons très très jolies très douces très tristes
comme par exemple je pense à la chanson en ce moment
d’Alain Barrière “Elle était si jolie”
H : Il faut être triste pour être romantique ou plutôt, faut-il
être romantique pour être triste ?
F : Non c’est absolument pas nécessaire, mais ça ressemble
un peu à ça ... la tristesse.
H : Si je comprends bien, une idole des jeunes pourrait être
Alfred de Musset par exemple
F : Oui mais enfin... pour le fond oui, mais pas pour la forme
H : Pourquoi? Parce qu’il a une redingote ?
F : Non mais tout ça c’est une question de mode , la mode
change mais le fond reste
Puis on découvre Françoise, chez elle, chantant un couplet de cette chanson alors qu’on entend en même temps
le disque sur le tourne-disque.
- Claude BOLLING et son orchestre jouent un air de jazz de la Nouvelle Orléans
- Michel LAURENT : "Tu me manoeuvres comme un pantin"
- Hugues AUFRAY : "C'est pas la peine"
- Françoise HARDY : "J'aurais voulu".
- Les NEW BATTLE DRESS et Jean Bernard POMMIER : "The sunny side of the street"
- Jean Bernard POMMIER : "2ème moment musical" de Schubert au piano
- Charles AZNAVOUR : "Sylvie"
- Les MISSILES : "Sacré dollar"
- Gérard MELET : "Bleu, bleu, le ciel est bleu"
- Gérard DOULSSANE : "les parents"
- Jacques MONTY : "il dit j'ai eu tort"
- Adriano CELENTANO : "Sabato triste"
- L'orchestre de Claude BOLLING : "Cheek to cheek", "Yes sir, that's my baby"
- François LUBIANA : "Je ne veux pas le croire"
- Françoise HARDY : "Nous tous"
- Charles AZNAVOUR : "Je t'attends"
- Le NEW BATTLES DRESS interprète un boogie woogie
L’émission Âge tendre et tête de bois du 11 décembre 1963 est diffusée sur RTF et présentée par Albert Raisner en
plateau à Paris et en duplex avec la base aérienne de Creil. Les artistes principaux sont Hugues Aufray, Françoise
Hardy et Charles Aznavour. Claude Bolling et son orchestre sortent du public en jouant un air de jazz de la Nouvelle
Orléans. Le ballet Conrad Pringle fait une chorégraphie avec un chapeau melon à la main. Adriano Celentano
sur fond de mur de briques, se présente en français et raconte l'histoire de la chanson qu'il va interpréter en italien.
Âge tendre et tête de bois 11 Décembre 1963
Françoise Hardy : J’aurais voulu
Françoise Hardy : Nous tous
Septembre 1963 : EP, Disques Vogue (EPL 8139).
Le Premier Bonheur du jour (Frank Gérald / Jean Renard).
Va pas prendre un tambour (Maurice Vidalin / Jacques Dutronc).
Nous tous (F. Hardy).
J'aurais voulu (F. Hardy).
Magazine féminin 27/12/63
L’émission fut présentée par Micheline Sandrel. Fille d'un opérateur de cinéma, elle débute comme institutrice.
Après une formation de comédienne et des études à la Sorbonne, elle entre à la radio comme journaliste en 1945.
Elle travaille à la télévision de 1950 à 1983.
Dès 1954, elle participe au journal télévisé. Jusqu’en 64, elle réalise des reportages sur la vie culturelle
(Rendez-vous à cinq heures, Paris vous parle).
Elle présente notamment le Journal de Paris de 1964 à 1972 et contribue au régional jusqu’en 1983.
Elle produit des émissions de variétés (Cabaret du soir, Rive droite, Ce soir à...).
Elle collabore aussi à des magazines (Magazine féminin, Rond point).
Le 10 juillet 1967 Françoise passe une seconde fois dans “Magazine féminin” , de nouveau interrogée par Micheline Sandrel.
Le soir elle rejoint Milan pour y chanter au théâtre Ambrosiano à 21 h 30 (ainsi que le lendemain, le Nouvel An à
15 h 30 et 21 h 30) mais aussi plus tard dans la soirée au dancing “Ile Roi” à Turin.
Le premier bonheur du jour
10e place
J’aurais voulu
16e place
Info Jukebox N° 194
Août 2003 Spécial 1963
L’eta dell’amore
2e place
Artisti in classifica
Vogue sort cet album à un bon moment car en décembre 1963 Françoise se classe deuxième dans les charts avec
« L’età dell’amore » durant 5 semaines (30/11-28/12/63)
1 3 O mio Signore Edoardo Vianello
2 2 L'età dell'amore Francoise Hardy
3 1 Sabato triste Adriano Celentano
4 17 Non te ne andare Jimmy Fontana
5 6 T'amo e t'amerò Little Tony
6 4 Adesso no Neil Sedaka
7 11 Ridi Michele
8 8 Ti cercherò Ricky Gianco
9 9 Non finirò d'amarti John Foster
10 18 Baby Peppino Di Capri

LPJ 5034 - Françoise Hardy
Album italien, édité d’abord le 26 novembre 1963 (date marquée sur le
disque) sans titre par Vogue avec une pochette affreuse (comme Françoise le
spécifie dans l’interview). La photo était prise (à Rome ?) par Jean-Marie
Périer pour le magazine SLC N° 9, avril 1963.
L’album contient tous les premiers enregistrements de Françoise en italien
qui sont tous des versions italiennes de succès français avec les textes
traduits par Vito Pallavicini et pour sept des dix titres avec des
arrangements de Ezio Leoni. (pour 3 titres Vogue recourt aux orchestrations
existantes de Marcel Hendrix).
Vogue sort l’album, avec une très belle pochette cette fois, qui sera aussi
distribué par le label discographique Jolly avec le titre “Françoise Hardy
canta per voi in italiano”.
Tuttamusica N° 42 21/12/63
Corriere della sera 16/12/63
Le 26 décembre Françoise et Jean-Marie Périer visitent une fête foraine ( à Paris d’après Getty Images et à Nice
d’après Sipa ). Jean-Marie Périer prétend (SLC Tout sur Françoise Hardy) que c’est le 4 mars 1964 à la Foire du
Trône mais ça me semble exclus comme une photo de cette série paraît déjà en février ‘64 dans le magazine Lecturas.
Les photos ( Françoise qui reçoit en cadeau d’un étudiant le chapeau de la faculté d’agriculture ) sont prises à Voghera
mais l’interview par le journaliste Lino Rizzi à eu lieu en décembre ‘63 dans le studio de Françoise à Paris., à l’époque
de ses concerts à l’Olympia.
Lors d’un court séjour à Milan (entre le concert à Voghera et celui à Modène) Françoise présente son premier album en
italien aux journalistes qui apprennent que Françoise ne participera pas au Festival de San Remo en janvier.
Le Cash Box du 14 décembre 1963 venait justement de publier que Gino Paoli (chanteur
poétique que Françoise estimait beaucoup) et Françoise Hardy allaient probablement
interpréter une chanson de la main de Gino, intitulée “ Ieri Ho Incontrato Mia Madre”.
C’est Antonio Prieto qui la remplacera. La chanson (soutenue par des accompagnements de
violons) atteindra la finale gagnée par Gigliola Cinquetti et Patricia Carli avec
“Non ho l’età”
Françoise Hardy, le 14 décembre, à son arrivée à l'aéroport de Milan.
Françoise entre Jean-Marie Périer et Bruno Coquatrix, directeur de l'Olympia
Dionne Warwick, très acclamée, avait en décembre '63 déjà deux grands tubes à son
actif: "Don't make me over" et "Anyone who had a heart", deux chansons dont la
musique était de Burt Bacharach. Françoise a chanté une chanson de Bacharach,
"L'amour d'un garçon" ( "The love of a boy" )qu'elle aimait bien à l'époque mais
qu'elle déteste aujourd'hui. Elle était d'avis qu'elle n'arrivait pas à la cheville de sa
copine Dionne qui avait la même maison de disques en France (Vogue).
Francoise Hardy et Sylvie Vartan félicitent les "Surfs". À la demande du gouverne-
ment français, les six frères et sœurs furent choisis pour représenter Madagascar
à l'inauguration de la 2e chaîne de télévision à Paris le 8 septembre 1963. À leur
première apparition, ils ont immédiatement conquis le public français.
Vu son succès on avait prolongé son spectacle
à l’Olympia de la durée d’une semaine,
jusqu’au 10 décembre.
Lors de la première du spectacle “les idoles des
jeunes” le 13 décembre, Françoise Hardy se
trouvait dans la salle , en compagnie de
Jean-Marie Périer et Sylvie Vartan.
Le lendemain, le 14 décembre, on la retrouve
à Milan
Le jeune musicien et chanteur Stevie Wonder a reçu
un harmonica en or de la part de 20 jeunes garçons
parisiens représentant chacun un arrondissement
à l'Olympia à Paris le 20 décembre 1963 - On le voit
jouer de l'harmonica accompagné par les garçons.