Deuxième partie
Novembre 1966
Twen N° 7 01/07/67 (mêmes images prises par le photographe italien Willy Rizzo dans le magazine L’Europeo du 15/01/67)
Les photos prises par Willy Rizzo et publiées dans les magazines Adam, L’Europeo, Twen... nous présentent une image
de Françoise Hardy qui détonne avec celle de la fille romantique, solitaire, réservée ...
Voici la robe Pop-Art qui faisait partie de la collection YSL automne-hiver qui était marquée par le smoking noir.
Grâce à l’émission italienne “Chez vous” on a des images de Françoise qui essaie et achète cette robe
dans l’atelier YSL, le 16 novembre 1966, juste avant son départ à New York où elle portera la robe.
Se développe ainsi une libération féminine caractérisée par l'influence de chanteuses
émancipées comme Françoise Hardy, qui apparaissent dans une nouvelle presse
féminine illustrée, de mannequins telles Twiggy ou d'actrices comme Brigitte Bardot,
insolente d'impudeur, qui symbolise le chemin parcouru par les femmes depuis le New
Look.
La jeunesse est pour la première fois dotée d'un pouvoir d'achat qui lui est propre où
règnent les nouveaux médias, la publicité, la bande dessinée... A ces réalités sociales
répond un art en quête de nouvelles formes d'expression trouvant leur source dans les
affiches et magazines publicitaires et objets de consommation en tout genre
(l'électroménager,l'automobile, l'emballage...). C'est de cette nouvelle expressivité
issue du Pop Art aux Etats Unis ou du nouveau réalisme en Europe dont Yves Saint
Laurent s'inspire dans sa collection de 1966. Aujourd’hui Françoise Hardy trouve
cette robe-sac avec de larges bandes vert foncé, bleu marine , ... hideuse.
Avec cette collection “ Pop art” Yves Saint Laurent montre bien
l’influence de ce mouvement artistique dans ses collections. Dans des
robes de couleurs vives, nous pouvons voir des corps nus et des visages
se dessiner.
A rare Yves Saint Laurent Pop Art mini-dress,
Autumn/Winter 1966-67, of vivid green, purple,
blue and black wool jersey cut and seamed in
abstract shapes. ( Vogue 15/9/66 ) .
Le 19 novembre Françoise s’envole pour New York.
La presse américaine semble s’étonner du fait que Françoise
n’a emporté qu’une seule robe dans ses bagages.
Françoise Hardy devant le restaurant Orsini .
41 West 56th Street, New York.
Sur sa robe pop-art Françoise porte un manteau de
fourrure (loutre) de couleur bleu marine (Ted Lapidus).
Françoise Hardy , New York, 22 novembre 1966 “HARDY HELLO”
Portrait of singer Françoise Hardy wearing an Yves St. Laurent thigh-length dress and knee-length boots by Vivier
in her hotel during an interview with Women’s Wear Daily, in town for the next three weeks to promote her
New movie “Grand Prix” and making her cafe singing debut at Basin St. East on November 22 1966 in New York.
Les demandes me concernant étaient rares et la production parla d'abréger mon séjour. L'actrice Jessica Walter,
qui jouait dans Grand Prix et m'avait fait promettre de la contacter si je venais à New York, m'invita très
gentiment dans un endroit à la mode. A partir de là, le téléphone se mit à sonner sans interruption.
L’un des plus grands photographes de l’époque, Richard Avedon, me demanda de poser pour lui.
Alors que je suis désespérément statique, il réussit à me faire sauter et bondir, jambes écartées, dans des robes
bariolées, coiffée de postiches qui me faisaient les cheveux encore plus longs qu’ils n’étaient déjà. Les photos
- superbes - furent publiées dans Vogue américain.
( Le désespoir des singes )
“Ces autres photos-là ne me plaisent vraiment pas - focales trop courtes qui grossissent le visage, surtout le nez et
rapetissent le corps plus mauvaises lumières, et puis j’ai l’air déguisée avec ces horribles vêtements. Les photos
d’Avedon sont sans comparaison !” (FH e-mail).
Garment District, le vrai centre de la mode à New York, plongée au centre de Manhattan où se concentrent boutiques,
bureaux de création, ateliers et showrooms.
Le 24 novembre Françoise Hardy participe au Macy’s Thanksgiving Parade portant le smoking d’Yves Saint Laurent.
Le Macy's Thanksgiving Day Parade est un cortège annuel créé par la chaîne de magasins américaine Macy's.
Le défilé, d'une durée de trois heures, se tient à New York le jour d'Action de grâce, soit le quatrième jeudi de
novembre. En 1966 c'est donc le 24 novembre.
Françoise Hardy et Jack Brabham lors du
tournage de Grand Prix à Monza.
Les chars défilent dans la ville supportant des grands ballons
à l'effigie de personnages et de personnalités célèbres.
Le ballon le plus populaire en 1966 était celui de Superman.
Françoise, jonchée sur le char de “Grand Prix”,
porte le smoking d’YSL mais elle a mis sa fourrure
de loutre, couleur bleu marine, en plus comme il
faisait froid. Il y avait aussi énormément de
smog ce jour là.
“ Et puis il y eut ce défilé de Thanksgiving où je
porte un déguisement et fais des sourires aux
passants du haut d’un char. Je l’aurais oublié si
Jacques Wolfsohn n’en avait précieusement
conservé dans ses archives un film en super 8,
tourné par des soins.
Les gens des médias, américains et allemands
surtout, n’ont aucune scrupule à disposer de vous
comme d’un objet, et je n’étais pas encore assez
armée pour refuser catégoriquement les situations
aussi grotesques que celle-ci,qui réjouissaient
tellement mon cher éditeur qu’il ne levait pas le
petit doigt pour me les épargner.”
( Le désespoir des singes... et autres
bagatelles p. 80 ).
Deuxième partie
Novembre 1966
Rendez-vous d'automne :
21ème place
Comme :
43ème place
Info Jukebox N° 233
Spécial 1966
Rendez-vous d'automne :
10ème place
3 photos prises par Sam Falk pour le New York Times (30 novembre 1966)