Le mésoscaphe Auguste Piccard est un sous-marin
touristique construit en Suisse par Jacques Piccard
pour servir d'attraction lors de l'exposition nationale
suisse de 1964. Il fut nommé l’Auguste Piccard en
l'honneur du père du constructeur.
Le vendredi 21 octobre Françoise se rend chez YSL, rue Spontini,  pour essayer une dernière fois le smoking qu’elle
portera le soir en se produisant à Music-Hall de France, émission qui ne sera diffusée que le 15 février 1967.
L’article “A hardy perennial”, paru dans le WWD
(Women’s Wear Daily) rapporte le jour du shopping
de Françoise. Le magazine l’a suivie jusqu’au Théâtre
Municipal d’Issy-les-Moulineaux (avenue Victor Cresson).
Françoise et la journaliste de WWD.
BIG N° 46 du 26/11/66
Paris Jour 31/10/66
Françoise au théâtre municipal
d’Issy-Les-Moulineaux, devant
les lettres géantes qui forment
son nom.

Un peu plus tard, au début de sa
première chanson , “Dis-lui non”,
elle fera tomber la lettre H en
voulant libérer le fil du micro.
Apparemment Jean-Pierre Spiero
est un homme “de lettres”. Ce
décor nous rappelle celui du
“Tom Jones Show” du 30/07/66.
Le décor, qui se sert des photos
géantes des vedettes, porte la
signature de  Jean-Pierre Spiero.
Il reprendra ce procédé dans
l’émission Tilt.
On était censé chanter en direct dans le “Music-hall de France”. Françoise, toujours stresséé devant les directs, a dû
proposer un compromis. Elle chante les deux premières chansons ( “Dis-lui non qui remonte à mars ‘65 et “Il est des
choses” qui remonte à juin ‘66) en direct. Les deux autres chansons ( la nouvelle chanson “Je changerais d’avis”
qu’elle ne maîtrise peut-être pas encore assez et “ La maison où j’ai grandi” ) sont chantées en playback dont
Françoise est partisane.

Pour trois titres des quatre qu’elle présente à Musichall de France, Françoise a puisé dans le patrimoine italien :
La maison où j’ai grandi ( Il ragazzo della via Gluck d’Adriano Celentano) , Je changerais d’avis ( Se telefonando,
composé par Ennio Morricone et chanté par Mina) et “Il est des chsoes” ( “Ci sono cose piu grande” d’Edoardo
Vianello chanté par Tony Renis).

J’adore la voix magique de Françoise sur disque et je trouve que c’est vraiment un atout. Mais j’avoue qu’en
direct, quand les nerfs prennent le dessus, elle a parfois une voix fluette. ( “Il est des choses” n’est past terrible ) .
Françoise, très lucide et perfectionniste, a décidé de ne plus faire de la scène en 1968. Regrettable mais
compréhensible, surtout quand on sait qu’elle ne se réalisait pas ce que sa présence et beauté pouvaient dégager.

A partir de 1967 le smoking noir d’YSL sera la tenue de scène de Françoise Hardy. Le smoking remplace la tenue
blanche de Courrèges sur scène mais pas dans le cœur de Françoise qui ne s’est jamais lassée de cet ensemble.
On verra le smoking déjà dans bon nombre de télés fin 1966.

Françoise a toujours maintenu que le smoking de YSL était beaucoup moins révolutionnaire que ses autres tenues
de scène, celles de Courrèges et Paco Rabanne. “ Très longtemps avant moi, Marlène Dietrich avait déjà porté un
smoking - d’autres aussi, sûrement”. En plus elle est d’avis que ça ne lui allait pas et que le pantalon était trop court.
Dans le magazine “Elle” Françoise avait déclaré qu’elle devait se dépêcher pour mettre
smoking comme elle venait d’apprendre que Sylvie Vartan a commandé le même.

A y regarder de plus près, on s'aperçoit que les smokings de Sylvie Vartan et de
Françoise Hardy ne sont pas tout à fait les mêmes. Celui de Françoise vient de la
boutique rive gauche, laquelle  ouvre ses portes le 23 septembre 1966 , tandis que Sylvie
choisit l'original haute couture. Quelle différence vous demandez-vous ?
Visiblement plus fluide, le modèle haute couture présente des pans de veste moins
arrondis, il comporte deux boutons au lieu de trois. Cependant la différence majeure
reste le prix... dix fois plus élevé pour le modèle haute couture! (info site Sylvissima)
 http://www.sylvissima.com/sylvie-vartan-arrets-sur-images/turquie-1966
JDF N° 626  12 novembre 1966
Fin octobre Françoise est interviewée par Yves Salgues pour Jours de France.
Pour la couverture Jours de France s’est contenté d’une
photo de Françoise qui remonte au moins à janvier 1965
puisque une photo semblable figure sur la couverture du
magazine Elle du 28 janvier 1965.
Son troisième visage : idole à l’avant-garde de la mode.
C’est certain que la veste afghane elle aussi
est à la mode. Françoise l’amènera à
New York.
Photos prises à Paris par Luc Fournol,
photographe pour “Jours de France”, le
31 octobre 1966.
Paris : Françoise Hardy roulant à bicyclette, portant une veste
fourrée de laine et une guitare en bandoulière sur son dos.
( 28 octobre 1966).
La dernière heure 22 octobre 1966
La Dauphine libérée 18 octobre 1966
Salut Les Copains N° 52 Du 01/11/1966
Photo Jean-Marie Périer
FRANCE-DIMANCHE  25/10/1966
En pleine promotion de son album français Vogue sort en octobre deux 45t de Françoise Hardy en Italie.
La face A “Non svegliarmi mai” (“Ne me réveillez jamais”) est
l’adaptation italienne ( paroles italiennes, comme toujours ,
Pallavicini )  de “Ce n’est pas un rêve” (paroles françaises
Françoise Hardy). Cette chanson remonte à 1965 et est à
l’origine une chanson anglaise “Don’t come any closer”
composée par Charles Blackwell (paroles et musique) et chantée
par Samantha Jones qui était la protégée de Blackwell avant
Françoise.  
Tony Renis chante “Ci sono cose
piu grandi” dans “Dents de lait,
Dents de loup”.
Vogue V.45-1337
Le deuxième disque “La maison où j’ai grandi” reprend la pochette du 45t
français mais sur la face B  nous retrouvons “Il est des choses” au lieu de
“Tu verras”. La sortie du disque cadre dans la participation de Françoise à
Scala Reale” (voir novembre)
“La maison où j’ai grandi”, tout comme les
“Non svegliarmi mai” et “Ci sono cose piu grandi”
figurent dans l’émission italienne “Chez Vous”
réalisée en novembre mais seulement retransmise
en mai 1967, à un moment où un nouveau
disque italien , Gli altri/ I sentimenti, s’annonce.
Le tournage de Grand Prix, la promotion de son
album “Rendez-vous d’automne”, le séjour à
New York ... empêchent la promotion nécessaire
de ces disques italiens. Une chanson, aussi belle
qu’elle soit, qui ne passe pas à la télé ou au radio
ne se vend pas. Ce n’est pas une question de
popularité mais de présence.
Au Royaume-Uni on sort un EP qui réunit son tube “All over the world” et son tout dernier titre “Autumn rendez-vous”
dont  Voque espère qu’il suivra le même parcours.
Jusqu’à mi-octobre Françoise se trouve à Londres pour finir l’enregistrement de son nouvel album. Puis un programme
chargé l’attend comme elle veut s’assurer le succès de ses disques avant de partir pour New York. Elle multiplie les télés
aux quatre coins de l’Europe en France et se procure une nouvelle tenue de scène chez YSL.

C’est aux alentours du 15 octobre que Françoise Hardy se rend , contre son gré, à la nouvelle boutique d’Yves
Saint Laurent pour un photo-reportage qui sera publié dans le Vogue Américain. Le photographe est Jean-Jacques
Bugat. Le magazine Elle est aussi au rendez-vous. C’est là qu’elle essaie le smoking noir pour la première fois.
Françoise porte une robe tube à col roulé en pure laine.
A gauche la robe noire  en jersey qui a trouvé grâce aux yeux de
Françoise. Le noir est égayé par une couleur différente ( bleu marine
avec une touche de jaune  ) autour du cou et aux poignets. Elle porte
la robe à diverses occasions (encore en 1968). Elle la mettra pour
assister à l’ouverture de la Gaminerie à Genève. Comme elle prend
l’avion le soir du 15 octobre elle ne verra pas son “F.H. Blues” Show
à la télé.  
Genève 18 Octobre 1966 :  Françoise Hardy posant devant la 'Gaminerie', succursale de la
boutique de Paris spécialisée dans les mini-jupes, shetlands et tous les articles yé-yé, à Genève
Minijupe en velours noir , col et
manchettes en dentelle blanche.
8/10/1966  The Tatler  
Le 53ème salon de l'automobile inauguré par le Président De Gaulle. Françoise rend visite au salon et est 
photographiée à côté de son ami Jean-Pierre Beltoise.
Le général De Gaulle, président de la  
République, s’intéressait beaucoup à
l’automobile. Chaque année il s’accordait
une matinée pour visiter le Salon,
début octobre.
Françoise Hardy et Jean-Pierre Beltoise sur le circuit de Monza 1966.
Vogue J 35104
Octobre 1966 (2)
Nous sommes le 5 octobre 1966. La première édition de Tilt, l’émission
produite par Michèle Arnaud et présentée par Michel Drucker, nous montre
Françoise Hardy pour la première fois dans son blouson argenté.

Elle est filmée à contre-jour, les cheveux agités par une machine à vent, par
le photographe Jean Jacques Bugat (plus d’info dans le fichier de novembre
1966). Elle adore ce clip réalisé avec une belle lumière, très contrastée.
Et elle trouve les photos qu’il avait faites d’elle très réussies.
Elle chante “Je changerais d’avis”.

Françoise : Cela m’agace chaque fois que je lis ce titre, car “changerai"
était au futur et il est écrit partout au conditionnel, autrement dit avec un s
- y compris sur les relevés SACEM -, c’est sans doute une faute de l’éditeur
ou de sa secrétaire- ils doivent être morts maintenant. (e-mail 07/04/17).
TILT : Michel Drucker et Michèle Arnaud
Puis Françoise se rend à Madrid pour se produire
à l’émission de télé Gran Premio (Grand Prix),
la version espagnole du “Palmares des Chansons”.
dans son ensemble blanc (avec col) de Courrèges.
Lecturas N° 758  28/10/66
Désolé. Je n’ai plus de maquillage et dans 10 minutes
je dois me trouver au studio de télé. Elle est mince.
Elle exagère en portant une robe très mini, bien
au-dessus du genou.
Françoise a l’air triste et avoue à la presse qu’elle
est malheureuse mais ne veut pas entrer dans les
détails ( Peter Mc Enery ).
Souvent la presse en déduit que c’est la rupture
avec Jean-Marie Périer qui provoque son chagrin.
Magazine espagnol Discobolo N. 111  01/11/66
Françoise au restaurant du Griffit’s Club à Genève.
Françoise au Griffit’s Club, dans la
salle où elle avait chanté en octobre
1965 en préparation de l’Olympia.
Journal de Paris 18/10/66
Vogue J 35099
Photo-Journal  16/11/66
Semana 05/11/66
Photos prises le 10/10/66