En direct du moulin de la Galette , le mercredi 11 janvier, l’émission “Dents de lait, dents de loup” accueille une pléiade
de vedettes dont Françoise Hardy qui , portant son blouson argenté, chante en play-back  “Je changerais d’avis” et
“Si c’est ça”. Elle est interviewée par Annick Beauchamps qui co-présente l’émission avec Mike Rosko.
Le seul et unique numéro de “Dents de lait, dents de loup” est une
émission pop radicalement moderne proposée par Pierre Koralnik et
Jean-Pierre Spiero dont Serge Gainsbourg a créé le générique, un duo
avec France Gall.

Koralnik avait  réalisé en 1966 Anna”, le téléfilm culte  avec  Anna
Karina, Jean-Claude Brialy, Serge Gainsbourg, ...

Comme “Anna” était une comédie à l’américaine, “ Dents de lait,
dents de loup” est une émission de variété à l’américaine mais
l’émission ne plaisait pas et n’a connu qu’une seule édition.

Ce qui intéressait Koralnik c’était de montrer une forme d’image qui
ne serait pas l’image léchée qu’on avait l’habitude de voir aux débuts
de la vidéo en France. Il voulait créer des images qui étaient faites
avec très peu de lumière, un peu brutes, qui avaient du grain
Si c’est ça
Je changerais d’avis
Mi-janvier Françoise se rend chez
Paco Rabanne. Elle est photo-
graphiée dans des créations dont
le métal est l’exploitation du
triangle ou du losange.  
Du métal riveté sur un tissu blanc
donne le blouson “portable”
qu’elle mettra dans les semaines
qui suivent.
Le 12 janvier Françoise Hardy est interviewée chez elle ( rue du Rocher) pour Rock & Folk .
Elle fait d’abord le point de l’année écoulée pour conclure qu’elle n’était à
Paris pour faire des émissions télévisées. Elle se plaint qu’on réédite ses
premiers disques à travers le monde. Finalement elle se met à critiquer
les disques rock & folk qu’on lui avait apportés.
15 janvier. Portraits studio de Françoise par Jean Lenoir pour Télé 7 Jours.
Le sourire n’est pas au rendez-vous. Ce ne sont pas des sessions de photos ,
qu’elle déteste, qui remonteront le moral à cette vedette qui est nullement
impressionnée par son succès international. Sans amour ...
17 janvier
Nice Matin 18/01/67
Le 24 janvier Françoise se trouve en compagnie du poète Jacques Prévert et
d’Eddy Barclay lors d’une soirée chez Castel. Pour le programme du passage
à l'Olympia en 1965 de Françoise, Jacques Prévert avait écrit le poème
“Une plante verte”. Françoise a chanté "Les feuilles mortes" dont les
paroles étaient de Prévert (musique Joseph Kosma).
Le 25 janvier,  Jacques et Françoise se trouvent à l’Olympia pour la participation de Françoise  au premier gala
“Inter Parade” organisé par France Inter à l’Olympia et diffusé à la radio le 28 janvier.
L’émission “Central Variétés” (Françoise Hardy ... telle quelle), diffusée
le 30 juillet ‘67, assiste aux répétitions d’une Françoise rouspétante qui
chante lors des répetitions les chansons “Tu verras” et “Le temps de l’amour”.
Elle porte une casquette et son blouson Rabanne. Michel Colombier dirige
l’orchestre. On voit Jean-Pierre Sabar au piano.
Le soir elle a mis le smoking YSL. On montre une séquence de Françoise
chantant “Le temps de l’amour”.
Dans la salle, assistant aux répétitions, les fans interviewées dans “Central Variétés”, Jacques Dutronc,
Jacques Wolfsohn et Hadi Kalafate, ami d'enfance de Jacques et son bassiste jusqu'à fin ‘67.
“Central Variétés” a suivi Françoise pendant plusieurs jours en janvier. Elle parle d’elle-même entre ces répétitions
à l’Olympia et un voyage au Maroc.
“ Quand j’ai en face de moi cette réalité, cette sorte de
réalité dans la personne d’une admiratrice si vous
voulez ou d’une fille qui est comme ça devant moi ...
... alors ça m’est tellement déplaisant, et je peux
tellement ne pas soutenir ça que je m’en vais”.
“ Je fiche le camp. Je déteste voir les filles qui
semblent éprouver pour moi comme une espèce
d’admiration ou d’adoration, je ne sais pas ...
parce que, je ne sais pas, ça me trouble, puis je
ne peux pas le voir.
“ Ce qui m’irrite dans cette  situation c’est d’être
obligée de correspondre à une image et je déteste
d’être obligée de faire ou d’être quoi que ce soit”.
“ Quand vous vous regardez le matin, dans la glace, qu’est-ce
que vous dites de vous. Comment vous vous imaginez
à l’intérieur ? Comment vous êtes à l’intérieur, de votre tête ? ”.
“Je passe ma vie entre deux avions ou entre deux séances de photographie, à courir toute la journée. Et puis, une fois
arrivée, là où je suis censée être à attendre que ça se passe : c’est à dire les répétitions, les galas ou bien les photos ou
bien les interviews. Tout ça n’est pas très important en soi mais ça dévore tout le temps” (voyage au Maroc).
Puis on assiste à une session de photos, réalisée par Jean-Marie Périer pour le magazine “ Mademoiselle Age
Tendre” dont sa (demi-) sœur Anne-Marie Périer fut rédactrice en chef.
Françoise, dans sa robe pop-up YSL , rejoint à contrecœur Jean-Marie. Elle est quitte à s’ennuyer comme un rat mort
Sur cette photo Françoise porte une robe à carreaux, signée YSL.
Elle l’avait achetée mi-novembre 1966 et la portera à diverses
occasions en janvier ‘67.
Début 1967: Paris, rue d'Hauteville, au studio d'enregistrement des disques
Vogue les présentateurs hors du commun de la soirée Vogue du Midem ‘67.
La photo avec Jacques, parue dans “La maison de
Marie Claire” du 15 février 67, nous révèle les
couleurs d’automne de la robe.
8 mois plus tard Françoise émergera comme la
reine des cocktails en recevant Jacques et sa
bande chez elle à Monticello.  Françoise et
Jacques semblent inséparables , la presse les
fiance mais ils sont loins d’être “ensemble”.
Malgré des signes d’attraction aucun des deux
se risque à  faire le premier pas.
Parfois, vous sentez-vous très malheureuse ?

Quand j’attends un coup de téléphone qui ne vient pas et, surtout,
surtout, quand j’aime quelqu’un qui ne m’aime pas ... D’ailleurs
chez moi, c’est une situation permanente...

Elle avoue cela très vite, très simplement, une drôle de lueur
triste au fond des yeux.

Je ne tombe pas souvent malheureuse, je suis très fidèle ... mais,
chaque fois, j’aime à sens unique.
Absolument ... Je les compose principalement quand ça ne va pas.
Autrement, je ne peux pas ! Une chanson, c’est fait pour rêver, et moi
je ne rêve pas sans une dose de nostalgie... Les chansons gaies ne me
touchent pas.

Quels sont vos projets dans l’immédiat ?

Me reposer, car je viens de sortir mon trente centimètres de
nouvelles chansons : maintenant, je suis très fatiguée... En mars, je
vais chanter trois semaines à Londres, au cabaret le Savoy.
Françoise, fatiguée, se confie au magazine
“Moins 20” et son aveu le plus étrange c’est
qu’elle aime à sens unique. Par après Françoise
déclarera qu’en 1967 elle pleurait tout le temps.
Le soir du 25 janvier Françoise s’envole pour Rabat où elle chantera au bal  de l’inauguration du Rabat-Hilton



A Paris les maisons de couture présentent leur collection printemps. Françoise Hardy,
mannequin de rêve et vedette d’avant-garde, présente des modèles de Nina Ricci
(collection présentée à la presse le 26 janvier), Patou et Ungaro dans un décor d’Olivier
Mourgue.
Françoise lance
la jupe bermuda
Patou
 Ungaro
Robe-manteau-bermuda de Ricci.
Le col montant et la glissière
sont les folies de ce printemps.
Avec un feutre souple.
A la même occasion Françoise porte le tailleur “espagnol”
de Nina Ricci avec sombrero et souliers comme il était
probablement conçu.
Françoise  achètera ce tailleur-culotte bleu marine , inspiré
du folklore andalou, en lainage marine de bufano, éclairé
par une blouse blanche en soie d’Abraham.
Elle le portera sur des bottes, blanches ou noires.  
Dans la séquence mode Françoise explique à Margret Dünser qu’elle a seulement vu les collections d’Yves Saint
Laurent et Nina Ricci (le 26 janvier) et qu’elle a déjà acheté les shorts de leurs collections. On la verra régulièrement
vêtue d’un tailleur-short bleu par Nina Ricci.
Le reportage pour laquelle Françoise rentre de Rabat fait partie de l’émission “Paris Aktuell”, enregistrée le
27 janvier. (diffusée le 22 mars 1967).

Paris Aktuell” est une émission allemande ( 1966 -70 ) sur la mode parisienne présentée par la journaliste autrichienne
Margret Dünser, grande connaisseuse des VIP qui parle couramment plusieurs langues. “Paris Aktuell” offre en plus
des chansons et on s’intéresse au cinéma. Les séquences de mode sont montées sur des musiques pop ou classiques.

Le 27 janvier l’émission assiste à un défilé de haute couture de Pierre Cardin et Ted Lapidus. Françoise Hardy est
présente dans la séquence mode ét la séquence chanson. Pour la séquence chanson on voit Françoise, dans sa robe
Pop-art YSL avec les collants et bottes noirs, sous un manteau de fourrure. Elle chante “L’amitié”, sa chanson favorite
des annéés 60, dans le jardin des Tuileries. Et celui qu’elle considère à l’époque comme son meilleur ami, Jacques
Dutronc, chante “Mini mini mini” sur la place de Trocadéro. Des jeunes filles ne prêtent aucune attention à Udo
Jürgens mais courent après Dutronc.
Un défilé de haute couture attire toujours quelques VIP.
Pour celui de Pierre Cardin et Ted Lapidus, le 27 janvier
1967, on aperçoit Marcel Achard  et son épouse, Shirley
MacLaine, Bernard et Annabel Buffet.
Conférence de presse en présence de Michel Polnareff  (Berliner Abendschau) le 30.1.1967 au Berliner Hilton-Hotel.
Du 28 au 31 janvier Françoise et Jacques se trouvent à Berlin
Peter Fröhlich, le présentateur, Françoise Hardy ( en smoking de YSL),
Siw Malmkvist, Jacques Dutronc, David Garrick et la chanteuse
flamande Liliane (en 1968 introduite en France par Claude François
sous le nom de Liliane Saint-Pierre ). D’après le magazine ELLE
Françoise a chanté “Rendez-vous d’automne”.
Françoise et Jacques chantent dans l’émission “Hör hin, schau zu !”,
un show enregistré à Berlin qui était destiné à un public de jeunes.
L’émission recevait régulièrement des chanteurs étrangers. Toutes
les émissions auraient été détruites d’après la ZDF
Il nous reste une série de photos de Françoise qui se produit à “Hör hin, schau zu !”.
L'avion de Jacques et Françoise a atterri à l'aéroport de Nice le 31 janvier 1967. Le "Nice-Matin" du premier février
précise qu’ils étaient épuisés suite à leur périple d'une durée de trois jours. Antoine avait participé au festival de
San Remo (du 26 au 28 janvier) avec la chanson “Pietre”.
Echos-Vedettes (Canada) 1/04/67
La suite du dossier sur le premier M.I.D.E.M., tenu à Cannes, dans le
dossier de février 1967.
Rendez-vous d'automne :
32ème place
"Rendez-vous d'automne":
 n°7 des ventes de 33t
HITPARADE  janvier 1967
“La maison où j’ai grandi”
(verso “Tu verras”) occupe
la 20ème place
TURQUIE
FRANCE
Petticoat   04/02/67
Paris Presse  31/01/67
Janvier 1967
Le premier janvier 1967 Françoise chante à Valbonne qui est en passe de devenir
l'un des endroits les plus in de l'arrière pays. En une semaine il aura vu défiler
Michel Polnareff, Jacques Martin, Claude Nougaro, Pierre Perret, René Legrand
et Françoise Hardy...

Lorsqu'elle entra en scène, très romantique dans son smoking noir, ce fut une
longue ovation. Encouragée par cet accueil très chaleureux, Françoise Hardy chanta
plusieurs de ses très belles chansons. Ses musiciens avaient entamé avec "Le
temps de l'amour", chanson composée pour elle par son fiancé Jacques Dutronc.
Suivaient "Mon amie la rose", "Rendez-vous d'automne", "Peut-être que je t'aime", ...
Pour elle l'année nouvelle commencera par des vacances qu'elle va prendre en Corse.

A la fin de son tour de chant Françoise retrouva "un bon copain" Claude Nougaro qui
figurait à l'affiche du club de Valbonne. Et c'est debout, ne trouvant plus une place
où s'asseoir, qu'elle assista incognito à son tour de chant. (Nice Matin 2 janvier 1967).
31 décembre
Françoise, sa mère Madeleine et sa sœur
Michèle à Nice sur la Promenade des Anglais.
Elles vont prendre l’avion pour Calvi et regagner
Monticello . Là ils vont surveiller les travaux
faits à la maison de Françoise. La veste afghane
est à la mode.
Début janvier Françoise se trouve donc à Monticello pour constater
que les travaux avancent bien.
JOURS DE FRANCE N°636 du 21 janvier 1967
Remarquez la date: 3-12-1965.
Début des travaux ?
                                                                            AU PROGRAMME

- Michel Page : Tout le monde a besoin d'amour, Rose de décembre, L'amour au cœur.
- Line et Willy : Mourir de soif , Le vent,  Pourquoi pas nous.
- Georges Chelon : Est-ce que tu resteras, Prélude , Peut-être que peut-être, Morte saison, Les larmes aux poings.
- Alex Metayer :  Les pinceaux japonais.
- Françoise Hardy :  Le temps de l'amour, Tu verras, Rendez-vous d'automne, L’amitié, Si c'est ça,
                                  La maison où j'ai grandi.
Françoise chante “Le temps de l’amour” à Interparade (séquence “Central Variétés” diffusé le 30 juillet 1967)
Françoise, à la recherche de Wolfsohn, demande à Jean-Jacques Debout si elle chantait très faux et il répond que
c’était très bien, très émouvant et je lui donne raison.
Françoise a enlevé la veste de son smoking YSL ce qui nous donne une belle vue sur sa chemise à jabot.
Sandie Shaw et Françoise Hardy au MIDEM
Pravda La Survireuse est une bande dessinée(à l’origine en noir et blanc)
expérimentale réalisée à Paris par l'artiste belge Guy Peellaert, prépubliée en 12
épisodes de janvier à décembre 1967 dans les pages du mensuel Hara-Kiri,  
le journal autoproclamé “bête et méchant” puis éditée sous forme d'album par
Éric Losfeld en 1968.

Le personnage de Pravda, allégorie de la quête de « vérité », d'émancipation et
de transcendance caractérisant la jeunesse occidentale des années 1960,
accompagne l'émergence de la culture rock et l'essor de l'individualisme.
Peellaert s'approprie le visage anguleux et le corps longiligne de la chanteuse
Françoise Hardy et fait évoluer son héroïne dans une ville-monde onirique
contaminée par les signes de la société de consommation et du spectacle.
Libre et solitaire, Pravda parcourt ce monde dystopique perchée sur une moto
rugissante qui se transforme en panthère noire au gré des aventures. En perpétuel
décalage avec son environnement, elle provoque la fascination, le désir et le chaos
partout où elle passe..
Pravda la Survireuse voit le jour dans le magazine Hara-Kiri de janvier 1967.
« Zeit in Bild » rapporte dans son journal télévisé la conférence de presse à l’hôtel Hilton de Berlin le 30
janvier 1967. Au cœur de l’émission se trouvent les idoles des ados : Françoise Hardy, Jacques Dutronc,
David Garrick (ces trois participeront à l’émission de télé “Hör hin, schau zu"). On retrouve également
Michel Polnareff et Neil Christian. Les jeunes vedettes sont sous le feu des photographes.
Le manager de Hardy et Dutronc, Jacques Wolfsohn, est également présent, ainsi que l’attaché de presse
de la maison de disques qui a organisé cette rencontre et Dieter Wendrich qui dirigera le spectacle.
Françoise Hardy, Jacques Dutronc et David Garrick