Le spectacle, qui s’annonçait comme innovant et original, n’a pas été à la hauteur des attentes élevées.
La désillusion se concentre sur les dialogues faibles de la main de Dino Verde.
L’émission était censée être diffusée sur la RAI Duo
à partir du 1 mars 1963, mais le premier épisode a été
reporté au 26 mai et celui avec Françoise Hardy,
en février, a été diffusé le 23 mai.

Le réalisateur était Enzo Trapani, qui en 1966 a
réalisé “Chez vous” autour de Françoise Hardy.

Tout se passait dans une drôle d’auberge mais
l’humour n’était pas au rendez-vous.

Les critiques parlent d’un show musical médiocre,
décevant qu’il vaut mieux oublier malgré la présence
de grands noms qui méritaient mieux que ce scénario
insipide.
Dans mes recherches sur Internet, j’ai principalement trouvé des photos de la première émission diffusée le 26 mai 1963.
Jusqu’à présent, aucune photo de Françoise à “Musica Hotel” où elle a probablement chanté « Quelli della mia eta ».
Musica Hotel
Settimana Radio TV  N° 21  26/5 - 1/6/63
TV Sorrisi e Canzoni N° 8  24/02/63
Raffaella Carrà, Rossella Como and Carlo Giuffré in Musica Hotel. Italian actress Rossella Como speaking over the
phone while Italian actor Carlo Giuffré is looking with admiration at Italian TV host, actress, singer and showgirl
Raffaella Carrà wearing a maid uniform. Italy, 1963
Stampa Sera  26/02/63
Stampa Sera 2-3-63
Stampa Sera 30/03/63
Stampa Sera  2-2-63
L’Unita  19/02/63  
Stampa Sera 26/02/63
La Stampa Sera du 26 février prétend que Françoise Hardy a chanté ses tubes français dans la 5ᵉ édition du “Musica
Hotel” mais l’article, paru dans L'Unita du 24 juin 1963, qui descend l'émission, on affirme que Françoise Hardy a
chanté en italien. Une fois de plus, la presse se contredit. Allez donc savoir ce qu'elle a vraiment chanté dans ce
"Musica Hotel" réalisé fin février 1963. Il me semble probable qu’elle a présenté “Quelli della mia eta" version
italienne de “Tous les garçons et les filles” gravée dans les studios à Milan le 20 février 1963.
L’Unita  26-05-63
Stampa Sera 27/05/63
L’Unita  10-06-63
Stampa Sera 10/06/63
TV Radiocorriere N° 25  16/06/63
La Stampa 23/06/63
Corriere della Sera  24/06/63
L’Unita  24/06/63
Inexorable “Musica Hotel”

La mort est inexorable, c’est vrai : mais la télé n’est pas
inexorable. Personne n’a eu le courage de dire du bien de
« Musica Hotel ». Tout le monde, en effet, a clairement
démontré sa répugnance pour ce que - dans le seul but
d’avoir un concept - les annonceurs continuent d’appeler
« variété musicale ». Pourtant, les organisateurs des
programmes télévisés n’ont pas sourcillé: « Musica Hotel »
a continué son voyage et chaque dimanche soir, sur la
deuxième chaîne, répète ses folies.

Jamais on a assisté à quelque chose de plus pauvre: dire que
c’est au niveau de l’avant-garde serait peu généreux pour les
honnêtes bons acteurs et chanteurs qui battent les scènes de
la variété. En vérité, il n’y a pas de comparaisons possibles
pour  « Musica Hotel ». Les acteurs se déplacent librement,
malgré le fait que chacun d’eux, pris individuellement, est
un professionnel sérieux (au moins dans la mesure où nous
nous en tenons à la partie masculine de l’entreprise, car la
gamme d’actrices est un pas en arrière).
Les chanteurs entrent en scène de la manière la plus
intempestive et la plus inappropriée: quand ils chantent, ils
font leur travail et ils le font bien, mais quand ils participent
à la pièce, il vaut mieux fermer les yeux. Les ballets jouent
sans raison, selon des chorégraphies conçues peut-être pour
d’autres spectacles.
Le réalisateur, Enzo Trapani, qui a donné de nombreuses
preuves précieuses de ses capacités, en d’autres temps, essaie
de faire de son mieux, mais, finalement, lui aussi semble
dépassé par l’ensemble: son gimmick le plus original
c’est de  photographier les chanteurs et les acteurs en plaçant
les caméras sous un verre.
Mais le comble de la folie réside dans le fait que malgré les
apparences « Musica Hotel » jouit également d’un texte. Un
texte écrit par un monsieur qui se dit l’auteur : Dino Verde.
Un monsieur qui aura certainement été amplement payé
pour ses services. Et ce n’est pas étonnant : parce qu’écrire
un texte comme celui-ci, absolument dénué de sens,
demande quand même des efforts. Dino Verde, connu pour
certains magazines de radio caractérisés par le conformisme
le plus interdit et l’indifférence la plus authentique, avec
« Musica Hotel » a atteint le sommet: il a réussi à mettre en
place un scénario que n’importe quel philodramatique de
gaillards joyeux lui aurait refusé et puis il a réussi à le faire
accepter par la télévision.

Mais pourquoi a-t-il été jugé nécessaire de faire un tel
gâchis? Ne pourriez-vous pas simplement offrir le micro aux
chanteurs et présenter les chansons d’une manière décharnée
et honnête. Entre autres choses, « Musica Hotel » semble
même réussir à disqualifier ses invités. Hier soir, même
Françoise Hardy chantant en italien nous a un peu déçus.
Mais à quoi ça sert d’avoir dit tout cela ?
Dimanche prochain, comme on nous l’a régulièrement
promis hier soir « Musica Hotel » reviendra nous
encourager inexorablement.
Les invités dans l’émission du 23 juin.

Françoise Hardy
Edoardo Vianello, chanteur italien qui en janvier 1966
défendra avec Françoise Hardy la chanson “Parlami di te”
au festival de San Remo
Arturo Testa: bariton italien, né comme un chanteur d'opéra
Lando Fiorini : acteur et chanteur italien
Wanda Romanelli : chanteuse italienne