En janvier 1965, quatre ans après la fondation de sa maison de couture,
André Courrèges est le premier à se saisir du phénomène de la minijupe
en faisant de la minijupe la pièce phare de sa collection printemps -été 1965,
dans une version plus futuriste que sa cousine d’outre-Manche, Mary Quant.

Il présente plusieurs modèles de mini tenues. Après les pantalons pour femme
il réussit à introduire la minjupe dans la haute couture. Ses minijupes,
contrairement à celles de Quant, cessent d'être droites et prennent des ailes
sur les côtés pour porter le nom de jupes trapèze. Il  donne la minijupe une
vision plus futuriste et plus moderne que celle créée par Mary Quant.
Courrèges et Quant se disputent toujours la paternité de la minijupe.

La presse qualifie alors son œuvre de « collection révolutionnaire ». La
mini-jupe est dès à présent le symbole de l’évolution des mœurs. C’est le
débarquement du prêt-à-porter ou de l’élégance accessible pécuniairement.
La mini-jupe trapèze
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L’emblème de la mode Courrèges, la petite robe
blanche trapèze, avec sa coupe évasée, est un
must-have de l’époque.

Sur la photo , prise le 15 mai 1965 à Paris,
on voit  Françoise Hardy, Samy Frey et l'actrice
grecque Jenny Karesi, réunis pour présenter
un prochain film “ Une balle au coeur”.

Françoise porte la petite robe blanche trapèze
de son couturier favori, Courrèges.

Dans le film “Une balle au coeur” il n’est pas
question de porter du Courrèges ce qui serait
tout à fait anachronique. Dans le film
Françoise porte des petites robes (et pas
des pantalons plus confortables) , aussi sans
manches, mais pas des minis, sur des talons
plats.

Elle réprouvait la façon dont le metteur en
scène, Jean-Daniel Pollet, l’habillait et qui lui
donnait l’impression qu’elle accentuait ses
disgrâces physiques.