Les canons de l’armée royale étaient autrefois garantis
pour tirer 400 coups . Avoir fait les quatre cents coups
signifie donc avoir fait aux côtés d’une ou de plusieurs
personnes l’équivalent de plusieurs campagnes militaires,
jusqu’à avoir même épuisé la durée de vie des canons.
Et par extension, faire de longues années auprès de
camarades à faire les pires expériences.
Faire les quatre cents coups signifie enchaîner les bêtises,
les contraventions, voire les délits., déconner.
Avec l’émission de radio “les 400 coups”,
France Inter fait le pari de faire participer
activement les auditeurs à la vie de la station.
Et Jean Bardin relève le défi d’organiser
chaque soir, à 20h30, une fête à l’extérieur
des studios, et d’imaginer une folie en direct
et en public. En sorte, chaque soir, faire les
400 coups.
Autour de Jean Bardin, toute une équipe :
Pierre Wiehn, André Blanc, Daniel Hamelin,
Jean-Marie Houdoux, Annick Beauchamps
(madame Inter) et Claude Chebel.
Françoise Hardy, Monty, Jean Bardin (qui tient le micro de 400 coups), Maurice Chevalier,
Mireille Mathieu et Hugues Aufray.
Mystique happening
Quand Salvador Dali fait la fête le maître ne
lésine pas sur les plaisanteries. Il a invité à
son “mystique happening” e.a. Françoise Hardy
et le guitariste Manitas de Plata. Ce dernier a
chanté quelques aubades sous une lourde statue
en fer représentant une double vache sacrée.
Hélas on ne mentionne pas comment Dali a su
rentrer cet énorme objet dans une chambre de
l’hôtel Meurice. ( HUMO N. 1389 20/4/67).
Agenouillé devant Françoise Hardy Dali s’est
adressé au peuple français en déclarant que
la seule femme qui compte pour lui est son
épouse. ( Der Spiegel 17/04/67 ).
Françoise Hardy et le sculpteur Toto Meylan
Dali est interviewé par Claude Chebel, animateur des 400 coups.
Chaque soir il s’invita chez une vedette.
Françoise Hardy et le guitariste gitan Manitas de Plata
Salvador Dali en compagnie de sa femme Gala
(Helena Dmitrievna Delouvina Diakonova) et
du guitariste Manitas de Plata
Paco Rabanne, à l’époque le plus célèbre espagnol après Dali, (d’après Dali) était aussi de la partie.
Un an plus tard, le 6 avril 1967, Françoise Hardy est invitée au mystic happening
de Salvador Dali à l’hôtel Meurice. L’événement passait à la radio dans “les 400 coups”.
Mireille Mathieu était
parrainée par
Maurice Chevalier.
Les invités sont présentés un par un à Maurice Chevalier
Enrico Macias, Marcel Amont, Françoise Hardy, Maurice Chevalier, Mireille Mathieu,
Monty et Alain Barrière (les 400 coups 8 avril 1966).
Salvador Dali fut sans doute l’hôte le plus remarquable de l’hôtel Meurice.
Il y a occupé un mois par an et pendant plus de trente ans l’ancienne suite
royale d’Alphonse XIII la transformant aussitôt en ateleir.
Derrière Françoise on aperçoit, en constume foncé, André Bernard, qui est un manager d'artistes,
grand collectionneur de documents sur les artistes de la chanson et du cinéma, historien de la chanson,
programmateur d'émissions télévisées.