Décembre 1967
Dans la presse internationale des rumeurs circulent sur la soi-disant romance entre Françoise et le prince Ali Patrick
mais les infos se contredisent à tel point qu’il est impossible de les prendre au sérieux. Elle connaît Patrick depuis
le 16 novembre ‘67, depuis 6 semaines, ça fait déjà un an que les multiples flirts de Françoise n’avaient qu’un seul
but, détourner l’attention de la presse de sa relation avec le prince qu’elle voulait garder secrète ... bla bla bla.
Et Françoise ... elle continue à promouvoir son dernier album.
SLC N° 65  01/12/67
Françoise dans une robe d’Emilio
Pucci,  “le prince des imprimés”.
Album collection MAT (octobre-décembre 1967)
Interview dans Rock & Folk N° 13  01/12/67
Averty joue ici sur le contraste du bleu et du rouge. Il est aussi incliné a
prendre des textes au pied de la lettre. La littéralité dans la chanson :
Comme sa jeunesse , qui “ fout le camp au rythme de tes pas”, Françoise
s’enfuit, constamment, jouant à cache-cache . Elle elle filmée à travers des
chiffons troués,  bleus et rouges, suspendus à une poutre. Son visage apparaît
pour disparaître aussitôt. Averty aime bien les “escamotages”.
Le 9 décembre Françoise est censée présenter son dernier disque à 
Bouton Rouge mais je doute qu’elle y ait participé.
Le 6 décembre Françoise Hardy ( photographiée par Gérard Letellier) chante “Ma jeunesse fout le camp” dans
l’émission “Au risque de vous plaire “, réalisée par Jean-Christophe Averty et diffusée le 28 janvier ‘68.
Sa dernière visite en Espagne remonte à début juillet’67 pour l’inauguration de radio Soleil à Barcelone. Après le
concert elle retournera aussitôt à Paris mais reviendra à Madrid en janvier’68 pour une émission de télé.
Le 21 décembre , de 8h30 à 11 h, Françoise
est l’invitée de l’émission “Dans le vent”
animée par Hubert Wayaffe , surnommé
Hubert pour les auditeurs  d'Europe 1 des
années 1960, et qui fut l'un des premiers
disc-jockey.


Il animait à la radio l’émission “Dans le vent”.
Au programme : un invité chaque jour ;
hit parade ; jeu des gages.

Françoise présente ses nouvelles chansons:  

Des ronds dans l’eau
Viens là
Il n’y a pas d’amour heureux
Mon amour adieu
Ma jeunesse fout le camp
C’était charmant
Mais il y a des soirs
Le 23 décembre les téléspectateurs français pourront de nouveau
admirer Françoise Hardy dans sa tenue de scène préférée, le
costume blanc créé par Courrèges qu’elle avait mis une dernière
fois au “Palmares des chansons Françoise Hardy” du 21 avril 1966.
C’est dans “Au cabaret ce soir” ( “The Cocorico”), émission animée
par Marcel Amont.
Françoise est introduite par Marcel Amont qui chante un collage des titres
de Françoise. En duo ils chantent un petit bout de “Non ce n’est pas un rêve”
et pourtant Françoise est un mannequin de rêve .
Elle chante ses deux tubes de l’année 1967: “Voilà” 
et  le plus récent “Des ronds dans l’eau”.
“Georges de Caunes reçoit“ est une émission radiophonique animée par
le journaliste Georges de Caunes. L'émission est  aussi diffusée à la
télévision sur Télé-Luxembourg de 1967 à 1969. Il anime les entretiens
dans lesquelles il reçoit des artistes français du cinéma ou de la chanson.
Le 22 décembre l’invitée est Françoise Hardy.
Paco Rabanne :

“J’aime bien le métal sur vous. Je trouve que vous le
portez bien... pourtant ce n’est pas facile à porter,
c’est très dur comme matériau et vous le portez très
moderne , je crois qu’il y a qqch en vous ... Un
personnage moderne que j’adore chez les femmes...
Ce côté distant , dur, moderne et pourtant romantique,
c’est très drôle”.
Paco Rabanne: “Françoise Hardy représentait, déjà pour nous les jeunes de l’époque, la jeune fille moderne et
contemporaine, un peu garçonnière, un peu libre de mouvements, libre d’actions. Quand elle est venue
me voir j’étais ébloui, ébloui.
Sylvie Vartan était une jeune fille, un peu timide, blonde à croquer, s’habillant en vêtements romantiques
et Sheila, elle, c’était aussi la petite fille du peuple, avec ses couettes. Elle ne représentaient pas cette
image de modernité que représentait pour nous Hardy. Françoise Hardy c’était vraiment un mythe”.
Françoise chante
“Ein Fenster wird hell”,
version allemande
de “All over the world”
derrière une paroi trouée.
LP Ma jeunesse fout le camp : 4 ème place
( info Juke-box Magazine N° 246  Spécial 67).
Les premiers classements officiels des ventes de disques
en France datent de 1968 quand le "hit-parade national"
est lancé par le Centre d'information et de documentation
disque (CIDD).“Tubes en France” donne comme plus haute
position pour “Des ronds dans l’eau” la 3ème place la
semaine du 20 décembre.
Des ronds dans l’eau : 13ème place
(info Juke-box Magazine N° 246  Spécial 67)
FRANCE
HITPARADE  décembre 1967
M.A.T. N° 39   01/01/68
Début 1968 on pourra voir des photos qui
suggèrent que Françoise Hardy, portant la
petite robe trapèze bicolore (blanche-bleue)
de Courrèges, a réveillonné avec Dutronc et
ses copains. C’est une mise en scène.

Le 31 décembre Françoise est allée au théâtre
avec sa mère et sa sœur, et elles sont rentrées
après. Elle n’a pas réveillonné. C’est ce
qu’elle a déclaré le 3 janvier au  journaliste
flamand d’Echo à Ravels (Belgique).
A la veille de ses 24 ans Françoise Hardy, au sommet de sa beauté, est à la une de plusieurs magazines.
Ces 2 magazines, parus le 1 janvier ‘68, nous offrent le même article

                  “Françoise Hardy   Une rêveuse obstinée”
Intro 16/12/67
En décémbre 1967 la maison Vogue  
sort son dernier single de Françoise au
Royaume-Uni. “On se quitte toujours”,
chanson enregistrée en 1964 en France,
peut paraître un choix bizarre. La
chanson figure aussi sur l’album de
compilation “Voilà” ( Vogue VRL
3031) qui contient surtout des titres de
Françoise jamais intégrés aux albums .
On se quitte toujours / Les petits garçons
UK Single Vogue  VRS 7026
Le 15 décembre (info La Vanguardia 16/12/67 ) Françoise a passé une heure à Madrid  pour donner un concert privé
dans un hôtel madrilien. L’article paru dans le  magazine espagnol Tele Radio du 01/01/68, illustré d’anciennes photos,
nous apprend pas grand-chose.
Tele Guia N° 152  23/12/67
Ce Tele Guia nous parle de sa visite éclair à Madrid qui a pris 24 heures. On essaie d’ interviewer Françoise à
l’aéroport de Barajas (Madrid) quand elle sort de l’avion. Une Françoise fatiguée, irritée (par les flash), nerveuse
qui n’a pas de temps à perdre. Elle ne tient pas à enlever ses lunettes, même à l’hôtel.
Elle porte une veste en cuir avec un col en fourrure, un pantalon large et des bottes yé-yé. Elle traîne une guitare
qui semble assez lourde. La petite conférence de presse avec des questions concernant le fait que les producteurs
de cinéma ne l’ont pas encore embauchée après Grand Prix (elle préfère chanter), concernant son idylle avec
Dutronc dont elle prétend que c’est un bon “copain”, lui il aurait dit qu’il l’a quittée comme elle asservit les hommes,
... nous apprend pas grand-chose. Elle confie qu’elle a besoin d’aimer et qu’elle serait heureuse d’avoir des enfants.

Elle ne semble nullement fascinée par les questions habituelles. Elle se mord les lèvres, étudie le plafond, joue avec
un crucifix qui repose pieusement sur sa poitrine. Finalement on quitte Françoise dans le vestibule pour qu’elle
puisse se reposer au deuxième étage de l’Hôtel Hilton Castillan.  Un représentant de l’entité ITT, organisatrice du
Festival auquel la Hardy se produira, arrive pour lui expliquer quand les chansons passeront ...

A 23h. Françoise resurgit . Elle s’est changée et porte une tenue blanche et brillante (on dirait de toutes petites
pierres ), un pantalon semi-large et des chaussures blanches. Elle ne porte plus ses lunettes. Le journaliste
qui a attendu Françoise voudrait bien l’accompagner mais le gala de Noël a lieu au Ritz. On aurait fait une gaffe
au gala en annonçant Mireille Mathieu au lieu de Françoise Hardy Après le gala Françoise et sa compagnie se
seraient déplacées au Corral de lo Moreiro , un must pour le flamenco.
Digame N° 1460  27/12/67 : les photos remontent à 1964 !