En août’ 65 il faut chercher Françoise en Italie si elle ne se trouve pas en France.
Tutta Musica N° 21 : 1965
“Mare contro mare” est une sorte
d’Intervilles qui passait le dimanche soir
sur R.A.I. Uno. Cette émission d’été
( 4/7/65 - 29/08/65) opposait deux villes
littorales sur le plan sportif.

Le 22 août deux ports de l’Italie antique,
Ostia et Metaponto, sont opposés.
Françoise chante “Devi ritornare” pour
la ville d’Ostia.
Magazine danois “Beat” N. 15
La Actualidad Espanola N° 74  9/9/1965
Françoise arrive à Fiumicino, l’aéroport
de Rome. Elle profite de son séjour dans la
capitale pour visiter e.a. le Colisée
La pochette de ce 45t japonnais Vogue YT-1001 ( Les feuilles mortes / Si c’est ça) sorti en 1972  montre Françoise, à Rome, qui
pose devant une des colonnes de la Via Sacra, la route qui mène au forum. Elle porte des chaussures signées Coco Chanel mais
Françoise affirme que la robe de deux fois rien n’a certainement rien à voir avec la haute couture. D’après moi cette robe est
en laine tricotée et fait partie d’une série de 6 robes achetées à Paris.
Pour éviter l'ennui au cours de ces longues heures d'attente, il n’y a pas mieux qu’un livre. 
Françoise lit “Les grands chemins”, un roman de Jean Giono.
L’article, intitulé “ Lo scandalo del vestito bianconero” nous parle de l’incident que la mini-jupe de Françoise aurait provoqué
chez Lino Procacci, régisseur de l’émission “Mare contro mare”. Il la trouve trop courte à son goût et en plus des bandes
Horizontales déforment l’image, surtout en close-up.  Françoise, le nez plongé dans son livre, ne cède pas et laisse passer l’orage.
Le théâtre d’Ostie
Françoise est l’invitée de Giorgio Gaber dans son show “ Le nostre serate” et chante “ Devi ritornare”. Ils participeront
tous les deux au festival de San Remo. Diffusé le 9 janvier 1966 (en s’approchant de San Remo) cette séquence a été
enregistrée  en août 1965. Françoise porte encore le costume blanc de Courrèges aux manches courtes.
La promotion italienne est axée sur le seul disque
italien sorti en 1965. Devi ritornare/La notte sulla citta.
Lunapark N° 37  12/09/65
Le 28 août 1965 : "Diapason d'argento" al Premio Diapason per la musica; un événement musical, organisé
dans l’hippodrome Breda de Padoue. Françoise interprète de nouveau “Devi ritornare”.
La journaliste Rosanna Sorani a rencontré Françoise Hardy à Padoue, au bras de son agent de presse, assaillie par
une centaine de fans en quittant le théâtre où avait lieu l’attribution du Diapason d’or ... Il y avait le célèbre pianiste
Benedetti Michelangeli parmi les lauréats, mais peu se sont souvenus de lui quand la figure mince et énervée de
Françoise est apparue sur scène pour recevoir son prix des mains du ministre  de l’instruction publique, Luigi Gui.
(né et mort à Padoue).
Chaque fois qu’elle rencontre “la chanteuse aux grands yeux tristes, voilés de
mélancolie, il lui prend l’envie de  lui demander ce qui ne va pas et  “que puis-je
faire pour vous ?”. Elle pose la question une fois qu’elle arrive à lui parler seule,
dans sa chambre d’hôtel, à l’abri des chasseurs d’autographes.

Eh oui elle est triste, l’éternelle victime d’un besoin d’amour. Elle démentit la
rumeur comme quoi elle serait en relation avec Samy Frey, son partenaire dans le
film “Une balle au cœur”. On les a vus ensemble dans sa Lancia cabriolet, assis à
une table du café de Flore, s’embrassant sur un banc du Bois de Boulogne,...

Françoise explique qu’elle a rencontré Samy à Paris, quelques semaines avant le
tournage du film de Jean-Daniel Pollet pour lire le script. Elle est donc toujours
amoureuse de Jean-Marie Périer. Alors pourquoi ne pas se marier ?
Françoise est très jalouse, veut son ami pour elle-même et vit dans la peur qu’une
actrice ou chanteurs l’emmènera.

On la verra dans l’émission “Le nostre serata” qu’elle vient d’enregistrer.
La remise du prix Diapason a été diffusée sur la RAI 2 le 12 octobre 1965.
FRANCE
HITPARADE
Ciao Amici  N° 11 01/09/65
AUTRICHE
Françoise Hardy a rendez-vous avec ses fans sur la Cote d'Azur. Presque chaque soir, en effet, elle chante pour eux
dans l'une ou l'autre des localités envahies par les estivants en cette période de l'annee. Mais cela ne l'empêche pas
de s'accorder des distractions méritees. Sa nouvelle passion c'est le "kart". Antibes, FRANCE - 08/1965. (info SIPA)
En tout cas c'était une passion de courte durée. Françoise ne se souvient pas pas d'avoir fait du kart à d'autres occasions.
C'était peut-être juste pour la photo.
Le 19 août Françoise reprend “Tous les garçons et les filles”
(émission du 28/09/64) et “Mon amie la rose” (émission du
26/04/65)  à Douce France.
De Telegraaf 21/08/65
Juan-les-Pins. A côté de Jean-Marie Périer, Françoise
Hardy qui tient à oublier sa mésaventure en Grèce
(film Une Balle au  cœur) retrouve son beau sourire.
Ici elle éclate de rire devant le farceur Guigui, joueur
d’un orgue rotatif.
Juan-les-Pins
Le 9 août ‘65 Françoise Hardy est photographiée
par Roger Kasparian sur la côte d'Azur ce qui
donne une très belle série de photos qu’on retrouve
sur les couvertures de magazines.
Août 1965
Dis-lui non
31 ème place

Info Jukebox N° 207
Août 2005  Spécial 1965
Frag den Abendwind
9 ème place

Billboard 28/08/65
Cannes
Humo N° 1302  19/8/65
Le 13 août Françoise chante au Casino de Tréport (station balnéaire en Normandie) et reçoit la visite de sa maman
Concert Colmar à la foire au vin le 8 août 1965

Françoise Hardy : une personnalité insolite
Ils avaient assisté en une foule compacte au défilé folklorique et à la matinée…Mais la nuit tombée il ne restait que
quelques milliers de personnes. Trois ou quatre sans plus… FH n’a pas eu de chance. Son chef d’orchestre Marcel
Hendrix et ses trois choristes étaient partis au matin de Nice en voiture. A 20h, pas de nouvelles, à 21h toujours personne.
FH dans sa loge pleurait à chaudes larmes…Et elle dut se passer d’eux pour son récital.
A son entrée en scène elle avait un peu récupéré. Pantalon noir, chemisier noir…De longs cheveux qui hésitent entre le
blond et le chatain, ruissellent sur ses épaules.
FH c’est avant tout un physique. Des jambes interminables, un visage intéressant, tout en angles. Elle n’a hélas que peu
de présence sur scène. Quelques esquisses de gestes, toujours répétés avec fidélité. Et si le rythme s’accèlère elle ne sait plus
que faire de ses mains. La voix est célébre mais discrète. L’absence des chœurs, sans doute. Tout est doux et feutré chez
FH. La voix, le style des chansons, les attitudes. Rien de percutant, d’insolite qui touche vraiment le public. C’est
l’agréable travail d’une honnête ouvrière de la chanson. Elle a le rare mérite d’écrire une bonne partie de son répertoire.
Paroles et musique. Mais FH manque de chaleur humaine, d’amitié, de contact. Elle ne se donne pas à ses chansons ;
elle les livre au public froides et aseptisées. S’il s’en contente, tant mieux. Sinon on a l’impression que FH ne s’en soucie
que fort peu. Elle a cependant fait à Colmar un cadeau princier : la primeur d’une œuvre nouvelle et très belle
« ce petit cœur ».
Son plus grand succès, c’est à un de ses premiers titres qu’elle le doit. Une chanson qu’elle ne donne plus au cœur de son
récital habituel : TLGELF. Il y a là une double leçon à tirer. Ou la pierre est à jeter au public colmarien qui ne connait
pas ses nouveaux enregistrements ou FH est en baisse de popularité. Une soirée agréable qui en temps normel eut
peut-être pu faire illusion. Mais le public avait encore dans la tête les marches triomphales d’Hallyday et d’Adamo.

L’Alsace – Aout 1965
Les quelques 6000 personnes qui applaudissaient aux clowneries de Pierre Brun, dimanche soir, ne pouvaient se douter
du contretemps qui affectait la vedette de la soirée, FH, dont un musicien et les jeunes filles formant les chœurs s’étaient
perdus quelque part entre Bâle et Colmar. Mais prenant son courage à deux mains et rengainant un peu sa mauvaise
humeur, Françoise se mit tout de même à chanter (presque) à l’heure.
Ses admirateurs et ses admiratrices qui se recrutent surtout parmi les très jeunes étaient tous là, fidèles au poste,
applaudissant aux chansons connues, guettant avec on ne sait quelle appréhension les chansons nouvelles pour tenter
anxieusement de savoir si leur vedette préférée était restée fidèle à elle-même.
Le costume de scène de Françoise, chemisier et pantalon noir tranchait nettement sur la tenue blanche faisant un peu
cosmonaute de ses musiciens. Son plus gros succès FH le remporta naturellement en chantant l’air qui la lança :
TLGELF. Malheureusement elle quitta la scène un peu tot juste au moment où la foule commençait à être conditionnée.
Et le public resta dans une certaine mesure sur sa faim.

« Quelle organisation ! Nous ne savions même pas à quelle heure nous devions passer sur scène. Le contrat m’a été
remis hier soir à Nice. Oui je suis fâchée. Pour une fois que je dispose d’un accompagnement vraiment bien, il
m’arrive une histoire pareille. Bien sûr le pianiste et les trois jeunes filles manquant, j’ai dû modifier mon tour de chant »

Les dernière nouvelles d’Alsace – 10 aout 1965
A peine sortie de scène dimanche soir, FH a gagné sa loge. Son chef d’orchestre et ses choristes qui venaient d’arriver l’y
attendaient. Quelques éclats de voix, des cris. Personne ne nous a dit à quelle heure on passait ; alors ils sont arrivés
maintenant croyant que je chantais à 23h. Je suis genée pour le public, je ne voulais pas qu’il croie que c’est tjrs comme
ça. Surtout que depuis deux ans que je pars en tournée c’est la première fois que j’ai un bon accompagnateur.
FH n’a pas eu de chance à Colmar. Un succès moyen, très moyen. Mais elle reviendra.
Je montrerai au public alsacien ce qu’est rééllement en temps normal mon récital.
Françoise Hardy à la Foire aux vins à Colmar le 8 août 1965. Photo l’Alsace / Christine Hart.
Ici Paris - 25-31 aout 1965
Françoise Hardy est à la foire au vin de Colmar, était hier à Nice et demain à Saint-Raphael.