Music Land (Il paese della musica) : 9 mai 1965
L’émission “Il paese della musica” (Music Land) est présentée
par Quartetto Cetra qui ne sont pas à leur début.
Ils avaient déjà présenté Jazz il bandito (1955), Cetravolante (1957) ,
Stasera i Cetra (1962), Il signore delle 21 (1962) et Biblioteca di
Studio Uno (1964).
L’émission est diffusée tous les dimanches soirs entre le 18/4/65 et
le 23/5/65.
Auteurs: Faele, Maurizio Jurgens, Tata Giacobetti et Virgilio Savona.
Direction musicale: Gorni Kramer.
Régie: Gianfranco Bettetiri.
Quartetto Cetra: Virgilio Savona, son épouse
Lucia Mannucci, Tata Giacobetti et Felice
Chiusano .
C’était un très célèbre quartet vocal italien.
Leur formule à succès était un mixte de chansons
et des sketchs marrants de bon goût. D’abord à la
radio, puis au théâtre et finalement à la télé.
Asssise à une table dans le public Françoise Hardy se lève et rejoint Virgilio Savona (pianiste, compositeur et
chanteur du quartet) qui semble dans son monologue, riche en gestes (que Françoise imite à deux reprises) très
déçu par le fait que Françoise se présente simplement en pantalon et pull. Il s’était attendu à une tenue plus
spectaculaire mais Françoise a tenu ferme : “pull et pantalon”.
La promotion de son nouveau disque “Devi ritornare” ne s’arrête pas là. Le mois de mai Françoise se rendra à Rome
pour figurer dans le film musical “Altissima Pressione” qui est réalisé par Enzo Trapani qui, en novembre 1966
consacrera toute une émission, “Chez vous”, à Françoise Hardy.
Françoise applaudie par Lucia Mannuci, l’épouse de Savona
Télé 7 Jours N° 270 22/05/65
Cet article, paru dans le Stampasera du 18 juin 1965 nous apprend que Trapani vient de terminer le tournage
d’Altissima Pressione et que ça lui a pris 20 jours (pas forcément consécutifs) dont je déduis que la séquence
avec Françoise Hardy et les 2 autres artistes de la maison de disque Jolly ( Peppino Gagliardi et Nicola Di Bari)
a été filmée peu avant le départ de Françoise pour la Grèce (film “Une balle au cœur”).
L’histoire de cette comédie musicale :
Robert, (Dino) un chanteur et auteur-compositeur
ambitieux, parvient à persuader le père d’un ami d’ouvrir
une boîte de nuit avec un groupe d’amis. Tout le monde
aide à mettre en place l’entreprise et ils l’appellent le
« Club Caciotta ».
Pendant ce temps, Robert rencontre la fille Serenella
( Rosemary Dexter) qui joue dans un spectacle. Le père de
Serenella est un homme très influent avec beaucoup de
contacts intéressants et Robert décide donc - malgré ses
fiançailles avec Lia (Micaela Esdra) - de cultiver sa
nouvelle amitié dans l’intérêt de sa carrière.
Grâce à Serenella, le jeune chanteur obtient sa première
audition et parvient à réaliser son premier disque.
Entraîné par son succès, Robert oublie peu à peu Lia,
qui a le cœur brisé. Un jour, elle a disparu et puis tout le
monde commence à s’inquiéter...
La distribution de ce film, acteurs et chanteurs, est composée
de jeunes. Enzo Trapani a voulu esquisser les mœurs des
jeunes en Italie. Remarquez que Françoise Hardy est la seule
“étrangère” dans ce film.
Ce genre de film musical comme “Altissima pression” (La plus haute tension) était très populaire dans l’Italie des
années 60. On interrompt sans cesse une histoire de trois fois rien pour passer une chanson. Françoise y participe
plusieurs fois et partage l’affiche avec des collègues italiens. On la voit dans “I ragazzi dell’hully gully”(1964),
Questo Pazzo, pazzo mondo della canzone” (1965), “Altissima pressione” (1965) et “Per un pugno di canzoni” (1966).
Dans “Altissima pressione” elle chante “Devi ritornare” en public. Ce clip illustre très bien ce que Françoise raconte
dans son autobiographie. “ Le public italien a coutume de manifester son enthousiasme en applaudissant une fois
pendant la chanson ce qui est aussi déconcertant que stimulant”.
Ici c’est nettement déconcertant quand le public se met à applaudir au milieu de sa chanson lors de l’entrée de
Nicola di Bari. Françoise dissimule mal son irritation et on a même l’impression qu’elle va s’arrêter mais elle
achève sa chanson malgré tout.
Tuttamusica N° 21 27/05/65
Cet article nous révèle que Françoise écrirait des livres si elle ne pouvait plus chanter, qu’en France son succès actuel
“Mon amie la rose” se vend bien sans pour autant atteindre les fabuleuses chiffres de vente de ses premiers disques,
qu’en Italie également la vente de ses disques est à la baisse, que sa relation avec Jean-Marie Périer passe un moment
difficile, qu’elle fera en septembre l’Olympia avec Adamo (plus tard elle apprendra qu’il ne veut pas d’elle vu sa
popularité), qu’elle admire beaucoup l’enthousiasme de Gianni Morandi avec qui elle a fait une tournée en Suisse le
mois d’avril (voir dossier avril 65) ... et elle parle aussi de ses projets “italiens”.
Adamo a fait l’Olympia en septembre ‘65
sans Françoise Hardy mais avec Isabelle
Aubret.
Ezio Radaelli qui en 1962 a inventé
le Cantagiro dont il était patron et
l'organisateur jusqu’en 1972
Françoise aurait pu défendre sa chanson “Devi ritornare” (“Only you can do it
/Je veux qu’il revienne) lors du Cantagiro ‘65 ( 23/6 - 10/7) en compagnie de chanteurs
qu’elle connaissait et qu’elle aimait bien comme Gianni Morandi, Nicola Di Bari,
Rita Pavone,... Mais l’organisateur Ezio Radaelli a voulu réserver le Cantagiro aux
chanteurs italiens. En 1964 elle avait fait, fin juin, les premières étapes du Cantagiro
1964 où régnait une ambiance chaude et agréable. Mais cela ne l’empêchera pas de
retourner en Italie pour la promotion de son disque “Devi ritornare” . Elle se produira
à “Mare contro mare” et le Festival international de Pesaro (elle n’y participera pas
à cause de son accident de voiture).
Musik Parade N° 36 10/05/65
L’illustré suisse N° 25 17/06/65
Le 12 mai 1965 les Parisiens auraient pu avoir la chance de tomber sur Françoise Hardy et Sami Frey qui se
rencontrent pour la première fois et sont photographiés dans le cadre de la promotion de leur film “Une balle au cœur”.
Ils se baladent à travers Paris ( Jardin du Luxembourg, Palais Royal,...).
Blanco y negro N° 2780
14/08/65
Voici des photos de Françoise et Sami, prises à Paris (l’église La Madeleine à Paris) par le photographe Philippe Garnier pour
le magazine “Elle”. Françoise porte un manteau Courrèges en turquoise clair et blanc (les boutons, la ceinture et les bottes
assorties). On peut supposer qu’il s’agit de la promo pour le film et que les colonnes corinthiennes (cannelées) évoquent la Grèce.
Correre della sera 6/5/65
Françoise et Sami se garent dans la rue Bonaparte ( La librairie F. De Nobel au N° 35)
Françoise Hardy en feuilletant l’hebdomadaire “L’écho de la mode”
du 2 mai 1965. Photos Beynon Marcel.